Abstract
La fin de la guerre froide ne suffit pas à stopper toutes les formes de conflits. La politique humanitaire engagée par l'Organisation des Nations Unies, soutenue par plusieurs organisations non gouvernementales, se propose de défendre les droits de l'homme partout dans le monde. Cependant, il est parfois difficile d'admettre que les armes prétendent servir les droits de l'homme, une stratégie qui reste floue. Dans le cas de la Somalie, cette politique se heurte à plusieurs formes de guerre civiles, le pillage de l'aide internationale, l'absence d'un Etat fort, une culture islamique et surtout une grande misère. L'influence du gouvernement américain sur l'Organisation des Nations Unies est considérable et il y a dans l'intervention américaine à la fois des considérations électorales, une absence de compréhension du terrain et une stratégie éloignée des objectifs de l'ONU (désarmer les bandes rivales). L'action humanitaire conduit à la politisation de celle-ci et à un heurt violent des cultures. Il faut enfin éviter la « charité humiliante ».