Ce travail traite la problématique de l’interface ville-mobilité, ou urbanisme-transport et sa relation avec la question des centralités urbaines ainsi que le développement local, dans la ville de Mila.Ainsi, l’émergence d’une monocentralité urbaine à caractère plurifonctionnel à Mila est décrite afin de mettre en évidence les liens d’interdépendance entre les politiques urbaines et celles des transports. La problématique principale vise l’identification des différents indices de dysfonctionnement des mécanismes de coproduction urbanisme – transport, qui ont conduit à un déséquilibre spatial en matière de flux de déplacements et de concentration des activités et fonctions urbaines.La démarche rétrospective adoptée s’appuie sur une connaissance préalable et une vision analytique du terrain concerné, une lecture des faits historiques, ainsi que sur l’interprétation des différents instruments d’action publique sur l’urbanisme et les transports ; notamment le PDAU et le PC.L’Enjeu étant de mettre le point sur un lien étroit entre la production urbanistique, et la gestion des transports urbains et de la mobilité des personnes, mis à l’écart dans la majorité des discours politico-techniques.Dans cette étude, le développement spatial de la ville et de son réseau de transport, ainsi que la localisation des activités et des équipements en son sein, sont mis en lumière, selon une chronologie historique par laquelle on comprendra les logiques duales qui ont conduit à la mise en place d’un cycle de développement par lequel se développe un réseau de transport de forme étoilée convergeant depuis tous les quartiers périphériques vers l'hypercentre ; impliquant au même temps (à cause des flux importants de déplacements) un développement systématique du caractère plurifonctionnel de ce dernier, ce qui conduit par la suite à générer plus de flux et à alimenter la dépendance des quartiers au centre et par conséquent le développement (à nouveau) du réseau de transport sous la même forme.