18 pages National audience Dans la région creusotine, deux formations sédimentaires, l'une d'un âge incertain, Dévonien, Dévono-Dinantien, Dinantien, selon les auteurs, et l'autre du Stéphanien supérieur, ont été étudiées. La première nommée Formation (Fm) des Alouettes, est bordée au nord par le granite d'Uchon responsable d'un métamorphisme de contact. Des filons de microgranite la recoupent. Elle est d'abord constituée par une alternance de grès et de siltites laminées charbonneuses dans lesquelles on rencontre des rides de courant, figures d'érosion ainsi que des racines de Lépidophytes (Stigmaria) et des tiges d'Equisétales (Bornia). Cette partie est recouverte par des conglomérats à éléments souvent pluridécimétriques dont certains sont faites de lydiennes ; l'ensemble constituant une séquence progradante avec le passage d'un environnement de type littoral, deltaïque à un milieu fluviatile de fort hydrodynamisme. Cette séquence témoigne probablement de l'érosion des reliefs continentaux liés aux mouvements compressifs de la phase tectonique bretonne (355-350 Ma ; LELOIX, 1998). Comparée avec l'organisation de la série dinantienne du Morvan occidental, la Fm des Alouettes présente des analogies séquentielles et paléontologiques certaines avec sa base datée du Tournaisien. Pour cette raison, nous suggérons d'attribuer le même âge à la Fm creusotine qui appartient à la période médio-varisque. La série houillère du Creusot a une flore qui a permis de la dater du Stéphanien supérieur donc du Gzhélien, période néo-varisque II. Nommée dans cette étude, Fm des Riaux, elle s'est constituée dans le cadre d'un étalement gravitaire de la chaîne hercynienne qui a engendré des bassins post-orogéniques comme celui du Creusot. Le milieu fut d'abord de type marécageux dans lequel la nature et la répartition des dépôt détritiques et phytogènes ont été contrôlées par le climat et la forte subsidence liée à une tectonique active. La partie supérieure de la Fm houillère suggère le passage à un environnement lacustre. La nature rhyolitique de certains galets et les quelques quartz automorphes trouvés dans les grès suggèrent un possible volcanisme acide lors du fonctionnement du bassin. Les deux formations carbonifères creusotines sont caractéristiques de deux stades distincts de l'évolution de la chaîne varisque dans le nord-est du Massif central.