La consultation qui prépare le synode romain sur la famille est inédite : les questions posées vont engager une perte de maîtrise. Elle se situe dans la droite ligne de Vatican II. Plusieurs thèmes peuvent déjà être listés : transmission des valeurs et sens du mariage chrétien, régulation des naissances, divorcés remariés. Sur quelle théologie du mariage pouvons-nous nous appuyer aujourd’hui ? Par exemple, quant à la liberté de l’engagement. La Bible représente une véritable « révolution copernicienne » sur le mariage. Sur le thème de la régulation des naissances, le dialogue reprend peu à peu entre pasteurs et laïcs suite à Humanae Vitae. En prédication, il est peu question de ce sujet sur lequel une parole courageuse et engagée n’est pas facile. La distinction entre loi de gradualité et gradualité de la loi nous est utile. La pratique de la confession à la suite d’Alphonse de Liguori aussi. La principale souffrance exprimée dans le questionnaire concerne les divorcés remariés. Sur ce point l’embarras de l’Eglise est évident jusqu’à Rome où les cardinaux se divisent quant à un éventuel assouplissement de la discipline. Certains écueils sont à éviter absolument : séparer le Christ de l’Eglise ou désarticuler les sacrements. Enfin, plusieurs autres questions sur la famille mériteraient d’être traitées à Rome lors du synode : violences familiales, autres formes d’union choisies par nos contemporains comme le concubinage ou le Pacs, etc.