Ce texte relate un effort d’estimation de la discrimination salariale selon le genre au moyen de données de firmes privées situées en Belgique, et couvrant la période 2002-2010. Par rapport aux données individuelles sur les salaires, les données de firme présentent l’avantage de contenir une mesure indépendante et directe de la productivité. En utilisant le cadre analytique d’Hellerstein-Neumark, ces données permettent des estimations distinctes des écarts salariaux et de productivité selon le genre, et aussi – chose cruciale s’agissant de discrimination salariale – du degré de (non-)alignement de ces écarts. Les résultats sont essentiellement de deux ordres. Un, la discrimination salariale selon le genre estimée au moyen des données de firmes est faible comparativement à celle traditionnellement obtenue au moyen de données salariales individuelles. Deux, pour le secteur privé belge, au cours des années 2000, elle n’est statistiquement significative que dans le cas des femmes travaillant sous contrat ouvrier.`np pagenum="012"/b