Un travail d'inventaire et d'analyse des sépultures en contexte d'habitat sur les sites ruraux médiévaux en région Centre, réalisé dans le cadre d'un Projet Collectif de Recherches dirigé par Anne Nissen, Sébastien Jesset et Didier Josset, a été initié en 2010. Il a permis de mieux cerner la topographie et les pratiques funéraires de sépultures situées "hors des cimetières" à l'époque médiévale dans l'espace géographique considéré. La base de données constituée à ce jour recense 79 sites, elle continue d'être alimentée. Cinq grands thèmes sont renseignés pour chaque site : les pratiques funéraires, la topographie funéraire, les architectures funéraires, la synthèse des informations d'âge au décès et de sexe des défunts et enfin les études anthropologiques déjà réalisées sur la population inhumée (inventaire, étude taphonomique et biologiques...). L'exploitation des données (sous forme statistique et cartographique) a permis d'aborder : -La variabilité de la taille des ensembles funéraires-L'évolution de l'ampleur du phénomène entre le Ve et les XVe – XVIe siècles : augmentation du nombre de sépultures dans l'habitat entre le VIe et le VIIIe siècle puis baisse progressive jusqu'au XIe siècle. Entre le XIIe et le XVe siècle le phénomène subsiste de manière résiduelle.-La variabilité des pratiques funéraires-Le recrutement des ensembles funéraires-La topographie funéraire et notamment la relation étroite entre la localisation des sépultures et la présence d'éléments structurant l'espace (fossés, chemins, ruines de l'époque romaine)-Enfin, l'étude fine de la topographie et des aménagements funéraires de quelques sites a amené à des considérations sur la matérialisation des sépultures dans le paysage et sur la durée de cette matérialisation.