Alors qu’elle était députée PS de l’Isère, et sur saisine de Michèle Tabarot (députée UMP des Alpes- Maritimes) d’une demande d’étude sur les enjeux de la biologie synthétique, Geneviève Fioraso a coordonné ce rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Les enjeux, selon cette saisine, concernent, « entre autres, les biocarburants de seconde génération, l’intelligence artificielle, la réparation des tissus et la décontamination des sites pollués ». Économiste de formation, Geneviève Fioraso est, depuis 2003, PDG de la SEM Minatec Entreprises, société chargée d’assurer la commercialisation du bâtiment de haute technologie de Minatec, campus d’innovation en micro et nanotechnologies comprenant 2 400 chercheurs, 1 200 étudiants et 600 industriels, spécialistes du transfert technologique, regroupés sur 20 hectares et dis- posant d’infrastructures exceptionnelles. Il était donc logique qu’elle s’intéressât aussi à la biologie de synthèse, susceptible d’être intégrée aux micro-nanotechnologies, et que d’aucuns dénomment déjà bio-nanotechnologie. Geneviève Fioraso est devenue depuis secrétaire d’État en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Son rapport prend donc à l’heure actuelle une résonance singulière.