Réf. : CE 4˚ et 5˚ s-s-r., 11 juillet 2014, n˚ 360 835, mentionné aux tables du recueil Lebon (N° Lexbase : A3117MUY) - L'article L. 2212-4 du Code général des collectivités territoriales ([LXB=L8694AAA)]) indique qu'en situation de "péril grave ou imminent", le maire est tenu d'intervenir pour assurer la sécurité des administrés et doit informer d'urgence le préfet du département et lui faire connaître les mesures prises. La situation particulière de danger justifie que le maire fasse usage de ses pouvoirs de police pour prescrire l'exécution de mesures de sûreté exigées par les circonstances, y compris, précise le Conseil d'Etat dans un arrêt rendu le 11 juillet 2014, lorsqu'est concernée une propriété privée menacée par un éboulement de rochers. La circonstance que le danger concerne au premier chef un ensemble de propriétaires réunis dans une copropriété ne saurait donc le faire regarder comme n'intéressant pas la sécurité publique, ni retirer aux travaux de protection leur caractère de travaux d'intérêt collectif. Toutefois, si la commune devait estimer que le manquement des copropriétaires à des obligations leur incombant a contribué à la création de la situation de risque, elle pourra exercer à leur encontre une action tendant à mettre en cause leur responsabilité civile. Afin de faire le point sur cette décision, Lexbase Hebdo -- édition publique a rencontré Valérie Sanseverino-Godfrin, enseignant-chercheur, Docteur en droit, HDR, Mines ParisTech, PSL Research University, CRC (Centre de recherche sur les risques et les crises).

Ref.: CE 4 and 5 -s-r., 11 July 2014, No 360 835, referred to in the tables in the Lebon Code (No Lexbase: A3117MUY) — Article L. 2212-4 of the General Code of Local Authorities ([Lxb = L8694AAA]) states that, in a situation of ‘serious or imminent danger’, the mayor is required to intervene to ensure the safety of the people concerned and must urgently inform the prefect of the department and inform him of the measures taken. The particular situation of danger justifies the mayor making use of his or her police powers to prescribe the implementation of security measures required by the circumstances, including the Council of State, in a judgment delivered on 11 July 2014, where private property threatened by the bursting of rocks is concerned. The fact that the danger concerns, in the first place, a group of owners in a joint ownership cannot therefore have it regarded as not relevant to public security or deprive the protective works of their nature as works of collective interest. However, if the municipality considers that the failure of the co-owners to fulfil their obligations has contributed to the creation of the risk situation, it will be able to bring an action against them seeking to establish their civil liability. To take stock of this decision, Lexbase Hebdo — public edition met Valérie Sanseverino-Godfrin, researcher teacher, Doctor of Law, HDR, Mines ParisTech, PSL Research University, CRC.

Un maire doit-il faire usage de ses pouvoirs de police administrative générale lorsqu'un danger grave et imminent menace une propriété privée ? Un maire doit-il faire usage de ses pouvoirs de police administrative générale lorsqu'un danger grave et imminent menace une propriété privée ?: Questions à Valérie Sanseverino-Godfrin, enseignant-chercheur, Mines ParisTech, Docteur en droit, par Yann Le Foll, Rédacteur en chef de Lexbase Hebdo -- édition publique

Should a mayor make use of his general administrative police powers when there is a serious and imminent danger to private property? Should a mayor make use of his general administrative police powers when a serious and imminent danger threatens private property? Questions to Valérie Sanseverino-Godfrin, researcher teacher, Mines ParisTech, Doctor of Law, by Yann Le Foll, Chief editor of Lexbase Hebdo — public edition

Abstract