Article
French
ID: <
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Abstract
`titrebRésumé`/titrebObjet de toutes les sollicitudes dans le domaine des attitudes politiques, religieuses ou dans le domaine des mœurs familiales et matrimoniales, l’impact des « origines » sur les attitudes observées dans le domaine des pratiques culturelles, du sport et des loisirs est en revanche relativement peu étudié en France. L’analyse des données de l’enquête « Histoire de vie » de 2003 fait en la matière ressortir trois résultats saillants. En premier lieu, alors qu’il est courant d’opposer l’univers de la culture savante et celui de la culture de masse, les pratiques observées dans l’un et l’autre domaine apparaissent assez peu sensibles à l’origine. En second lieu, la relative neutralité de ces pratiques paraît inégalement prononcée chez les hommes, pour qui les vertus assimilatrices de la culture de masse sont plus nettes, et chez les femmes, pour qui les pratiques « savantes » – en particulier la lecture –, nettement plus fréquentes que chez les hommes, sont aussi sensiblement plus prisées que chez leurs homologues françaises « de souche ». En troisième lieu et plus largement, les loisirs domestiques font l’objet, dans certaines catégories de population immigrées ou issues de l’immigration, d’un surinvestissement féminin alors que ce sont les activités plutôt tournées vers l’extérieur, en particulier les activités sportives qui font l’objet d’un surinvestissement masculin.