Article
French
ID: <
10670/1.nep63j>
Abstract
À partir de l’étude du mouvement des femmes indiennes au Chiapas (Mexique), cet article aborde la question des nouvelles résistances féministes antiracistes aux effets destructeurs de la mondialisation. Face à l’exacerbation des dominations raciste et néocoloniale, et à celle des violences patriarcales dans ce contexte, de nouveaux mouvements et discours de femmes et féministes émergent, « articulant » des enjeux de race, de genre et de classe. La lutte des femmes indiennes s’inscrit dans une démarche féministe postcoloniale, car elle bâtit des alternatives concrètes à la mondialisation sur la base d’une double appartenance : elles luttent en tant que peuple visant son autodétermination et en tant que femmes exigeant l’éradication des aspects sexistes de leur culture. Ce mouvement, tout comme d’autres courants féministes antiracistes et de la décolonisation, explore les possibilités d’un féminisme non hégémonique et solidaire sur le plan international, capable d’opposer à la mondialisation un front de luttes à la fois alliées et ancrées dans leurs histoires respectives.