Survenues très tôt dans la deuxième législature de la gauche au pouvoir, les élections municipales et européennes du printemps 1989 sont déjà oubliées dans la mémoire collective. A la différence de 1977 et 1983, aucun grand courant politique n'a bouleversé le paysage municipal et, pour la troisième édition du scrutin, un électeur sur deux n'a pas jugé bon de se déplacer pour élire le Parlement européen. Mais il n'y a pas d'élection de second ordre qui n'aurait pas d'incidence ou de signification sur notre système politique. En 1979, les premières élections européennes avaient constitué les prolégomènes de l'élection présidentielle. En 1984, elles avaient révélé le désaveu de la gauche au pouvoir première manière et l'ascension du Front national. En1989, elles plantent pour les prochaines consultations un nouveau décor électoral.