Book
French
ID: <
10670/1.nu3v1w>
Abstract
Que les religieuses chantent semble aller de soi, malgré le précepte paulinien imposant aux femmes de se taire dans les églises. Pourtant, le dépouillement du Registre d’Eudes Rigaud révèle des manquements à leurs obligations liturgiques chez une partie des moniales visitées par l’archevêque de Rouen. Par ailleurs, les coutumes des communautés doubles comme Sempringham imposaient aux religieuses de se contenter de psalmodier à voix basse, par humilité mais aussi afin de ne pas induire les clercs en tentation. À l’inverse, les sources disciplinaires, notamment cisterciennes, attestent du maintien de pratiques prohibées, comme les chœurs mixtes ou les liturgies antiphoniques faisant alterner chœurs d’hommes et de femmes, ou encore l’usage par les moniales du chant à haute voix comme contestation de l’autorité masculine.