Thesis
French
ID: <
10670/1.nzydxq>
Abstract
Si l’implantation française au Dahomey était mue au départ par des intentions plus mercantiles que politiques, la naissance de l’impérialisme moderne français, consécutive à l’affrontement franco-prussien de 1870 et au contexte post-berlinois de 1885, a poussé les autorités métropolitaines à donner une autre orientation à la présence française en Afrique. Résolument impérialiste, la France s’est lancée dans des conquêtes territoriales. Les traités de protectorat conclus avec les souverains locaux furent l’outil de leur expropriation territoriale. Un protectorat de type colonial s’imposa, caractérisé par le démantèlement des souverainetés locales. Les chefs locaux, réfractaires à l’idée de se mettre sous le protectorat français, ont été, comme Béhanzin, soumis militairement. L’annexion du royaume d’Abomey et l’exil de son roi par la force offrirent enfin l’opportunité à la France conquérante d’explorer l’hinterland dahoméen, de négocier de nouveaux traités qui lui permirent de se rendre maîtresse de cette contrée qu’elle intégra aux bas et moyen Dahomey. Cette thèse consacrée à la construction du territoire colonial du Dahomey aborde enfin l’horogenèse des frontières dahoméennes et les problématiques liées aux démarcations coloniales. Une mise en perspective historique et comparative avec des frontières européennes et américaines, permet de répondre à la question de l’artificialité de ces frontières coloniales considérées comme « exogènes » et « arbitraires ».