Autrefois, le monde était clos, vertical et hiérarchisé. Celui qui détenait la connaissance et l’information détenait le pouvoir. Aujourd’hui, l’émergence des technologies de l’information et de la communication illustrée par les médias et le développement d’Internet modifient la donne. Des milliers de personnes informées, cultivées et critiques demandent des comptes à rendre. Cette intrusion des systèmes d’information a donc pour conséquence de perturber la relation singulière entre les personnes. Désormais, un nouveau rapport de force s’impose à nous, celui d’une société consumériste d’information où les biens d’information se développent au détriment des liens sociaux. Dans ce contexte, nous sommes amenés à nous poser des questions sur la mutation de la société vis-à-vis de l’information. Une société de communication centrée sur des valeurs humaines telles que le partage et l’échange ne devrait-elle pas remplacer notre société orientée vers la consommation de l’information à tout prix ? Ceci contribue à réfléchir sur les enjeux éthiques qui encadrent la communication de l’information et établir une distinction entre les termes d’échange et de partage lorsque celles-ci sont associées à l’information. En définitive, cette modernisation « technologique » de l’usage des données ne peut se réaliser sans une réflexion et modernisation « éthique » de la communication de l’information.