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10670/1.pg8xtr

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Ecophyto R&D. Vers des systèmes de culture économes en pesticides. Volet 1. Tome III : analyse comparative de différents systèmes en viticulture

Abstract

La viticulture française est forte consommatrice de pesticides, la vigne étant sensible à de nombreux bio- agresseurs, mais le poids des intrants phytosanitaires connaît de fortes variations inter- et intra-régionales. L’objectif de l’étude est d’identifier différents niveaux de rupture avec l’usage intensif des pesticides et de caractériser leurs performances productives, environnementales et économiques. On peut distinguer en viticulture quatre grands niveaux de rupture : (0) protection systématique, (1) protection raisonnée, (2) protection intégrée (adoption d’alternatives aux pesticides), (3) agriculture biologique. Chaque niveau de rupture présente une forte variation du nombre d’interventions phytosanitaires, ce qui conduit à identifier les niveaux 1+, 2+ et 3+ caractérisés par un raisonnement des applications à des échelles inférieures à l’exploitation agricole. Les performances des niveaux de rupture 0, 1, 2 et 3 sont évaluées à partir de l’enquête PK Vigne 2006 du Scees. Les informations disponibles ne lèvent pas la confusion entre rendement de référence et rendement réalisé et ne permettent pas d’évaluer la qualité des produits. Un indicateur composite de maîtrise de la vigueur est créé afin d’évaluer l’intensité des pratiques à caractère prophylactique. Certains postes de charges peuvent être évalués, (coût de l’entretien mécanique du sol et des pulvérisations et coût des produits phytosanitaires hors herbicides), d’autres non (main d’œuvre). Ces charges manquantes et l’incertitude totale sur le prix des produits empêchent de calculer une marge brute. Enfin, l’IFT peut être calculé pour différentes classes de produits. Les indicateurs sont calculés pour 10 régions viticoles présentant des caractéristiques climatiques et des orientations de production contrastées. Des groupes de régions peuvent être distingués du point de vue du poids relatif des niveaux de rupture, sans corrélation systématique avec des contextes climatiques ou de pression parasitaire. D’une façon générale, on vérifie la réduction des IFT moyens du niveau 0 aux niveaux 2 et 3. Rendements et charges diffèrent également, ce qui révèle des différences de systèmes d’exploitation derrière les différences de pratiques de protection de la vigne. Tous les indicateurs présentent une grande variabilité au sein de chaque niveau. Des essais pluriannuels (2001 2007) conduits au centre Inra de Bordeaux permettent d’une part de quantifier les variations d’indicateurs liées à un raisonnement des interventions à l’échelle de la parcelle et, d’autre part, de constater de fortes variations inter annuelles de performances et de différences entre niveaux de rupture. A partir de cette caractérisation des niveaux de rupture, on peut formuler les conséquences potentielles de différentes hypothèses de changements de pratique. Deux voies (non concurrentes) sont possibles pour réduire systématiquement l’IFT : soit une migration des niveaux 0, 1, 2 et 3 vers les niveaux 1+, 2+ et 3+, soit une migration des niveaux 0 et 1 vers les niveaux 2 ou 3. Le caractère incomplet de l’information nécessaire au calcul des indicateurs agronomiques et économiques rend difficile l’évaluation des conditions de réalisation de ces changements de pratiques. C’est à l’échelle des exploitations viticoles que l’analyse doit être poursuivie.

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