Article
French
ID: <
10670/1.ph8cgp>
Abstract
Malgré une production massive dès la fin du XVIe et le début du XVIIe siècle, et une très large diffusion, sous l’Ancien Régime, par le biais des ateliers de facteurs d’instruments, de certains magasins spécialisés d’instruments de musique et, surtout, des foires, les violons d’enfants sont restés dans l’ombre des études d’organologie historique et de musicologie, de même qu’ils sont quasiment absents des collections publiques instrumentales. Pourtant, entre les apprentis ménétriers, généralement pré-adolescents ou adolescents, et les très nombreux enfants violonistes s’inscrivant dans des pratiques itinérantes, mendiantes, foraines, les enfants ont été nombreux à développer une pratique violonistique publique dans les siècles passés en France. L’absence d’intérêt que l’on y a porté – et que l’on continue à manifester à leur égard –, au-delà du peu de documentation historique disponible, ne révèle-t-elle pas le manque de considération pour une activité artistique enfantine (perçue comme non aboutie), de surcroît émanant de milieux sociaux populaires ou de populations gyrovagues et, de ce fait, déclassées ?