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10670/1.prwf8d

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A geography of cultural commitment by Dominique Crozat

Abstract

La synthèse des travaux présentée dans le tome 3 de cette HDR s’appuie sur une série d’articles de revues (tome 2) qui, à partir d’études de terrain et une réflexion développées ces dernières années, tournent autour de deux objets complémentaires : les identités spatiales, dans la logique de développement d’une géographie du sujet, et le dépassement de la conception traditionnelle de la représentation, engagé à travers la réflexion sur la performativité et la production des espaces hyper réels. En effet, parler de représentations ou de symboliques n’a plus guère de sens aujourd’hui, sinon les imaginer en tant que catégories génériques. J’explore trois domaines où cette constatation est particulièrement pertinente, plus précisément les liens qu’ils nouent entre eux :•la construction collective du cliché, de l’icône, de l’espace hyper réel, etc. : représentations de représentations, discours sur le discours.•Les modalités de construction par le sujet de ses représentations intimes du monde.•La capacité performative des représentations, leur dépassement (« more-than-representational geography » ; Lorimer, 2005) et le passage de la représentation à la présentation (« non representational representation » ; Thrift, 1996).Par ailleurs, malgré leurs limites, les cultural studies anglo-saxonnes présentent l’intérêt d’avoir fourni un outillage abondant pour aborder la dynamique des phénomènes culturels. Les utiliser en les dépassant permet de donner une lecture plus politique d’une culture devenue médiaculture (Maigret et Macé, 2005).Cette synthèse s’organise en trois parties où, après un exposé de ces positionnements, dans la logique de l’exercice, sont présenté deux ouvrages en cours de réalisations :•La première est centrée sur la mise en contexte de la recherche personnelle, les bases de travail et leurs logiques théoriques (approche discursive, Derrida, Butler), la nécessité de réintroduire le politique (Rifkin, Foucault, Davis) et mes positionnements : théorisation rigoureuse mais « douce », questionnement de la représentation, nécessité de reconsidérer l’objet dans sa spécificité.•La seconde partie développe la question des identités spatialisées et pose les prémisses d’une géographie du sujet à travers un cheminement qui est à la fois chronologique (un parcours intellectuel personnel) mais aussi logique, depuis les processus de socialisation identitaires tels qu’abordés par la sociologie goffmanienne jusqu’aux développements actuels qui donnent au corps une place éminente dans un foisonnement de significations complexes.•La troisième partie s’intéresse aux représentations à travers la performativité qui lie discours, manipulation des objets ou icônes et matérialité de l’action. Connu mais encore peu utilisé, cet outil me paraît un développement prometteur de la géographie des prochaines années. La question du double ambigu que construit l’image, oscillant du virtuel (Bergson, Deleuze) à la mimésis (Derrida, Rieusset-Lemarié) est ensuite posée. Articulant ces deux entrées (une manipulation des images qui va jusqu’à la performation absolue), le principal développement s’appuie donc sur Derrida et Foucault plus que sur Baudrillard pour présenter l’ouvrage en cours de réalisation sur la généralisation de la production d’espaces hyper réels, à savoir l’idée d’une inversion et d’une tentative de réalisation de l’utopie dans une société d’ordre et donc très sécurisée.Cette approche privilégie l’idée d’une culture active, en permanente re-construction, produit autant que vecteur de la constitution de l’identité spatiale des groupes et, surtout, des hommes : l’objectif est en effet une géographie vraiment humaine qui se préoccupe aussi des finalités profondes qui construisent l’individu en sujet, une géographie totale car capable de prendre en compte les motivations de l’action constituées dans l’action. La culture occupe donc une position centrale mais pas hégémonique dans les processus de construction de l’homme et de ses mondes. Dans ce contexte, une géographie ambitieuse doit retrouver toute sa place dans le débat des Sciences Humaines et Sociales.

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