Article
French
ID: <
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Abstract
Les troubles cognitifs liés au cancer du sein et à ses traitements sont fréquents, mais variables selon que l’on s’attache à la plainte ou aux scores obtenus aux tests neuropsychologiques, et selon le timing par rapport au diagnostic et au(x) traitement(s). Ils sont généralement légers, mais ils ont un impact négatif sur la qualité de vie. Les facteurs impliqués sont multiples (prédisposant modifiables, non modifiables, liés au traitement) et ces troubles restent globalement sous-diagnostiqués. Des recommandations sont proposées pour mieux spécifier la plainte cognitive, objectiver les troubles et apporter une solution de prise en charge adaptée. Plusieurs types d’approches interventionnelles sont expérimentés pour améliorer le fonctionnement cognitif : interventions pharmacologiques ; exercices physiques ; interventions comportementales aspécifiques ; interventions comportementales centrées sur la cognition. Ces dernières semblent les plus prometteuses. Il semble crucial de poursuivre l’élaboration et le développement de programmes de remédiation cognitive adaptés, ciblant de façon spécifique les fonctions cognitives altérées, mais promouvant également les aspects de métacognition et la mise en place de stratégies compensatoires efficaces, tout en tenant compte des multiples facteurs associés potentiels comme la fatigue, les troubles du sommeil ou anxiodépressifs. La prise en compte du timing dans le parcours de soins et des symptômes associés permettrait également de moduler de façon pertinente la nature et le contenu des propositions thérapeutiques.