Article
French
ID: <
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Abstract
`titrebRésumé`/titrebDes événements récents montrent que notre relation au vivant a changé. Les médias ont largement commenté la spécificité de l’exposition Our Body/À corps ouvert, présentée puis interdite en mars 2009 à Paris. Annoncée comme « artistique » et « éducative », cette exhibition de cadavres et d’organes plastifiés mis en scène a remporté un vif succès dans de nombreux pays où des foules se bousculent pour voir et cotoyer le cadavre promu au rang d’objet de contemplation. En effaçant la mort de la sphère sociale, nous avons modifié depuis plus d’un siècle notre comportement de vivants. Dans un contexte sociétal marqué par « un individualisme de déliaison » selon l’expression de M. Gauchet, nous introduisons la question de la place du sujet qui dans une logique de démarche scientifique quantitative en sciences du vivant est toujours nécessairement relégué, évacué.