Article
French
ID: <
10670/1.r43wlr>
Abstract
Cet article porte sur un aspect ciblé, ignoré à ce jour, du comportement de ben : il s’agit de sa propension marquée à apparaître, dans les conversations informelles, associé à une autre unité de sa catégorie (nommément, la catégorie des marqueurs discursifs). L’attention est centrée sur les cas de semi-figement, c’est-à-dire sur les cas où ben, qui a le statut de collocatif discursif, se trouve sélectionné par un marqueur-tête, comme oui, non, regarde et écoute. On met en relief le fait que ben a le statut de collocatif discursif dans deux contextes ciblés : l’un où il apparaît antéposé à son marqueur-tête (cf. ben1, sélectionné à titre d’exemple par oui) et, l’autre, où il lui est postposé (cf. ben2 sélectionné notamment par écoute). Les sens exprimés par ben1 et ben2 sont décrits et le lien sémantique qui les unit est mis en évidence : ils renvoient, tous deux, à ce qui est pleinement assumé par le locuteur. Voilà pourquoi ils viennent appuyer (ou insister) sur les sens transmis par les marqueurs-têtes auxquels ils sont joints. Enfin, on montre que ben1 et ben2, sont également directement liés à certains sens non collocatifs du marqueur considéré. Ainsi, la problématique de la collocation discursive croise celle de la polysémie.