`titrebRésumé`/titrebCette Journée d’histoire voulue par le Comité d’histoire d’Altadis, « Seita, Terres d’histoire », ne prétendait pas revisiter les acquis historiques des histoires d’entreprises mais voulait plus modestement et plus pratiquement confronter les expériences de collaboration entre les partenaires de ces travaux historiques en associant dans une écoute mutuelle aussi bien les acteurs des entreprises que les archivistes ou les historiens. Trois thèmes ont été retenus : la gestion des ressources humaines, les innovations, les sujets sensibles. Douze entreprises sont représentées, comparables par leur ancienneté, leurs rapports directs ou indirects avec l’État, leur taille. Vingt-sept brèves communications ont précédé trois débats proposant des réponses à quelques questions : quelles motivations ont présidé à la demande d’histoire ? comment ont-elles pu être satisfaites ? quelles fonctions sont attribuées aux archivistes dans ces entreprises ? de quelle autonomie disposent les historiens dans l’accès aux archives écrites et orales, dans leurs problématiques, dans la diffusion interne ou externe de leurs recherches ?De ce projet un peu (trop) ambitieux on retiendra de nombreux points communs qui sont autant de sujets de satisfaction : l’intérêt des actifs et plus encore des anciens pour leur histoire ; la diversité, complémentaire souvent, des attentes des entreprises et des historiens ; le renouvellement des approches historiques dans l’histoire de la gestion des ressources humaines et dans l’histoire des innovations ; la convergence de vue des partenaires pour régler, au cas par cas, la conservation, la communication et le traitement historique des sujets sensibles ; l’évolution récente des besoins des entreprises en matière de « preuve historique » en face des poursuites judiciaires ; le poids déterminant des plus hauts dirigeants de ces entreprises dans la vitalité des recherches conduites ; l’intérêt porté pour les témoignages provoqués, sources pour l’histoire et instruments de reconnaissance pour les acteurs.Mais on a aussi pu constater quelques différences : du côté de certains archivistes plus préoccupés de servir le donneur d’ordre que l’historien ; du côté des entreprises très inégalement capables de faire les efforts financier et logistique nécessaires ; du côté de la recherche historique dont la relève par la jeune génération n’est pas partout assurée – peut-être en raison des difficultés du genre –, contrastant avec la fécondité et la vitalité de la génération précédente.