L’article traite de l’aspect universel des associations masculines et tente de poursuivre l’analyse de Freud sur les phénomènes de masse portés non pas par un meneur mais par un idéal collectif qui se substitue entièrement ou partiellement à un idéal du moi individuel et qui porterait toujours en lui la « première configuration d’amour », à savoir la « désirance du père ». Il traite également des associations masculines à une période historique précise, l’Allemagne du XIXe siècle, où celles-ci sont devenues l’objet de projections idéologiques. La recherche des origines et la volonté d’établir un lien entre passé et présent ont contribué à la formation de l’idéologie allemande de cette période, une idéologie qui a érigé le Männerbund en idéal identificatoire.