Article
French
ID: <
10670/1.sn2i5n>
Abstract
`titrebRésumé`/titrebCet article vise à mettre au jour quelques questions liées au rapprochement, dans un même genre paralittéraire, le « roman scientifique », de la Littérature et de la Science. Cette forme sémio-textuelle complexe intègre ainsi en son sein des informations scientifiques mises en intrigue, hybridant donc logiques cognitives, liées à l’acquisition de connaissances supposées « vraies », et logiques « poétiques », qui idéalisent une certaine esthétique. Seulement, à l’instar des « littératures populaires », elle est doublement dévaluée : d’une part, les « littéraires » méprisent de leur côté le modèle d’écriture et l’idéologie textuelle qu’elle supporte et, d’autre part, les « scientifiques », quant à eux, critiquent le manque de sérieux de cette manière de transmettre leur savoir. Aussi, étant donné ce manque de considération institutionnalisé, peu d’écrivains s’essaient au genre, renforçant son caractère périphérique. Se pose par conséquent un problème d’ordre épistémologique et esthétique, puisqu’il est simultanément question de l’acceptation de la « scientificité » et de la « littérarité » du roman scientifique. Or, d’un point de vue socio-historique, il est possible de comprendre, au moins de façon conjecturale, cet état défait.