Article
French
ID: <
10670/1.t0y301>
Abstract
Classé parmi les sports à tradition masculine, le rugby apparaît comme étant à même de structurer rigidement les rapports sociaux de sexe, confinant hommes et femmes dans des rôles clairement distincts, sur le terrain sportif, mais aussi lors des festivités d’après-match que nous analysons ici. Basée sur des entretiens et des observations en situation, notre enquête s’intéresse aux troisièmes mi-temps chez les rugbywomen et analyse les conduites de ces femmes – et les conflits sous-jacents – dans les différents espaces de ces fêtes. Si la dimension carnavalesque est fortement investie, suspendant en apparence les normes, ces dernières n’en restent pas moins présentes sous une forme reconfigurée. Nous montrons alors le caractère situé des déviances, selon les espaces, et surtout selon les inter-actants et leur sexe, tout en rappelant qu’il n’existe pas de modèle homogène consensuel.