Article
French
ID: <
10670/1.tb6ukl>
Abstract
`titrebRésumé`/titrebLes sous-traitants de l’industrie du luxe subissent des mutations majeures avec une réorganisation capitalistique des marques et une mondialisation des activités. Cette évolution place la confiance au cœur des relations inter-organisationnelles avec comme conséquence essentielle pour les sous-traitants de passer d’un « savoir-faire » productif isolé à un « savoir-faire conjointement » toujours de production mais aussi de conception. Les marques ont optimisé le développement de leurs nouveaux produits de plus en plus complexes par une externalisation massive vers la sous-traitance dans des chaînes logistiques étendues, par une co-conception évolutive et une modularisation des process de production. La co-construction du projet qui s’auto-ajuste en permanence sur des données immatérielles et sensorielles avec des savoirs tacites, informels et non codifiés est permise par une concentration géographique et une proximité organisationnelle, propices aux interfaces actives. Le travail coopératif en réseau est désormais institué chez les sous-traitants qui s’organisent autour d’une firme-pivot, nœud central du réseau, véritable « entrepreneur social ». Ils deviennent complémentaires pour se rendre indissociables. La`np pagenum="098"/b mobilisation au sein d’un réseau constitué, mais sans accès formalisé, autorise une adaptation et une réactivité affranchies avec des mécanismes de protection et de régulation formels en appui sur des institutionnels et une gouvernance appropriée, même pour des demandes singulières et originales.