Article
French
ID: <
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Abstract
Les créolistes s’interrogent depuis longtemps sur les modalités sociales et linguistiques du développement des langues créoles dans les sociétés esclavagistes issues de l’expansion coloniale européenne. De façon contemporaine, ils tentent de décrire les pratiques langagières qui ont cours dans ces sociétés. Sur ces deux thématiques, les travaux de Gumperz apportent des éclairages stimulants. L’étude de l’analyse de la convergence entre langues apparentées que propose Gumperz est éclairante (Gumperz et Wilson 1971). De même la notion de répertoire verbal qu’il formule est utile pour comprendre des sociétés où se jouent des contacts et des conflits entre langues donatrices du lexique et langues créoles. L’étude réalisée sur le procès de minorisation linguistique que propose Gumperz (Gumperz, Jupp et Roberts 1979 ; Gumperz 1989) éclaire les échanges verbaux en pays créole. Cet article s’accompagne de l’étude de quelques exemples de pratiques langagières formelles en pays créolophone qui illustre la pertinence des propositions de Gumperz pour une sociolinguistique des langues créoles.