Conférence du 13 septembre 2014 auprès de l'AP-Géo, l'Association de Professeurs de Géographie. Dans le cadre du programme de géographie au concours de l'ENS LSH de la session 2015, cette conférence a permis d'exposer les principaux résultats de la thèse "Structuration, organisation et territorialisation de l'espace économique par l'activité boursière, ses flux et ses réseaux" (Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, décembre 2009). Les principaux arguments de la démonstration ont été présentés de manière à répondre au mieux aux attentes de la lettre de cadrage initiale et du communiqué complémentaire diffusés par l'ENS LSH. Le propos était donc centré sur l'activité boursière, qui ne constitue qu'une partie du programme. D'une manière générale, la thèse s'inscrit dans le mouvement de réhabilitation du lieu et de l'espace, en questionnant la place de la géographie et de la pertinence spatiale dans le processus de mondialisation. La première partie fut l'occasion de décrire et d'expliquer la structure systémique de la planète financière à l'ère de l'économie globalisée. La description des réseaux d'acteurs et des réseaux sociotechniques a permis d'exposer les conditions d'ancrage des marchés boursiers au sein des métropoles financières, ainsi que les modalités d'articulation des places financières à l'échelle mondiale. Après avoir proposé une description de l'architecture générale de l'activité boursière dans le contexte de la globalisation financière, la seconde partie fut l'occasion de présenter des éléments d'organisation de la planète financière à différentes échelles. A travers la description des flux et des acteurs furent questionnés - entre autres - les concepts de lieux, distance ou de territoire, ainsi que les processus de polarisation, régionalisation, hiérarchisation. Par ailleurs, un ensemble de cartes retraçant les choix de cotation des entreprises sur les marchés étrangers a permis de souligner les préférences relationnelles entre les lieux de la finance (émetteurs/places de cotation), tout en présentant l'inégale attractivité des marchés et de leurs places financières. De fait, la planète financière reste très sélective. Enfin, quelques stratégies d'acteurs (Bourse, intermédiaire, entreprises cotées...) furent abordées dans le cadre de la troisième partie. Cette conférence fut aussi l'occasion de présenter la manière spécifique dont les géographes ont saisi cet objet d'étude qu'est la finance, ainsi que les débats, difficultés et limites qui en font un champ particulièrement riche pour la recherche en géographie. ►►► Le compte-rendu a été diffusé par l'AP-Géo. Il restituait la conférence à travers 38 pages de texte, 12 pages de documents (cartes, graphes, etc.) et une bibliographie renvoyant aux références utilisées pendant la présentation.