À l’ère de la révolution numérique, l’OTAN tarde à révéler une cyber-stratégie qui puisse efficacement répondre à la diversité des cyberattaques atteignant ses États membres au quotidien. Lors de la dernière décennie, l’Alliance atlantique a démontré une prise de conscience des menaces du cyberespace par le développement rapide de ses ressources cyber-défensives, la création de départements spécialisés et un regain de collaborations entre l’ensemble des États et parties alliés. Pourtant, le nombre de cyberattaques sur ses membres n’ont pas cessées de croître. Face à l’impuissance de la communauté internationale, qui peine à exercer le droit international sur les particularités modernes du cyberespace, l’OTAN est forcée de concevoir une nouvelle approche plus agressive à la défense de ses intérêts. À l’image de la stratégie de certains États, l’emphase est mise sur la dissuasion par l’emploi de cyberattaques contre-offensives envers ses détracteurs.Cependant, l’OTAN est encore loin d’avoir établi la régulation et l’opérabilité nécessaire pour en faire l’usage de manière unifiée et dans le respect des normes internationales. Ce travail de recherche vise à décortiquer la cyber-stratégie de l’OTAN ainsi qu’à éclairer l’impact de ses intentions offensives sur la scène internationale. Par l’étude des stratégies nationales de ses membres et de ses plus grands rivaux, ce travail encadrera l’ambiance globale des politiques et des frictions qui continuent d’influencer le développement de sa stratégie. Enfin, la recherche exposera les défis internes et internationaux que l’Alliance devra surmonter afin d’obtenir une opérabilité cyber-offensive responsable et unifiée entre ses membres, et certaines solutions seront suggérées.