Article
French
ID: <
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Abstract
L’« En-je » d’une représentation scénique nous renvoie à la philosophique éthique du sujet d’Emmanuel Levinas, celle du visage, sur la relation du sujet à autrui. Cette responsabilité pour l’autre semble décrire de manière adéquate le processus de ce qui se révèle alors, pour des jeunes juifs, arabes, issus des quartiers défavorisés de Jérusalem, qui ont su, sous l’égide de Beit Ham, venir incarner au travers de l’expérience de la danse. Être envisagé, sur scène, par l’autre, un autre différent, qui par sa simple existence réveille « la marque traumatique », m’oblige à être à la fois hôte et otage de celui-ci. Derrière ce tumulte adolescent, c’est « l’existence supérieure de l’homme », tel que le décrit Maeterlinck, qui se fait voir, dans un temps ouvert, anachronique.