Le développement des deux disciplines que sont la linguistique et l’archéologie montre comment elles se sont toutes deux intéressées à l’établissement d’un système généralisé de principes dans lequel prend place l’analyse de données. Mais la linguistique “générale” a commencé plus tôt et a persisté, apportant une contribution majeure à la philosophie. L’“archéologie générale”, d’un autre côté, n’est jamais devenue réellement une discipline établie, ni n’a contribué à la philosophie, lui empruntant lourdement au contraire. — Pour atteindre cet objectif, une herméneutique de l’archéologie a besoin d’être développée. On propose qu’une compréhension appropriée du concept de traditions interrompues soit fondamentale à cet égard, un concept par lequel nous pouvons voir sous un jour nouveau à la fois le processus d’analyse stratigraphique (en mettant spécialement l’accent sur l’emplacement) et l’interprétation de cultures pour lesquelles nous ne disposons pas d’informateur vivant capable de nous fournir sa propre compréhension. La procédure par laquelle cela est possible repose sur un modèle grammatical, avec une sensibilité particulière pour ce qui a été nommé parenté secrète. Ceci entraîne une étude des modèles corrélatifs qui n’aboutit pas à un formalisme stérile, mais cherche à identifier l’élément qui a provoqué la première mise en forme. En conséquence, il peut aussi nous instruire pour permettre une ré-appropriation de leur expérience d’une façon correcte, même si le lien entre nous et les anciens est rompu.