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Thesis

French

ID: <

10670/1.vctii1

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Effets de l'activité physique sur l'appétit, l'ingestion alimentaire, l'olfaction et la gustation

Abstract

Introduction : La suralimentation, le manque d’exercice et la sédentarité représentent des causes modifiables et importantes dans le développement de l’obésité et des troubles de santé qui y sont associés. Il est connu qu’en plus d’avoir des effets bénéfiques pour le métabolisme, l’exercice permet d’augmenter la dépense énergétique et aide au maintien de la balance énergétique. Des études récentes ont révélé que l’exercice pourrait également causer une diminution de l’ingestion calorique, ce qui mènerait à un meilleur contrôle de la balance énergétique et pourrait avoir des effets bénéfiques pour la santé et ce, même lorsque pratiqué à faible intensité. Les objectifs de cette thèse sont d’explorer les effets de paramètres de l’exercice sous-étudiés en contrôle pondéral en 1) documentant l’impact de tâches de faible à très faible intensité (i.e. postes de travail actifs) chez les personnes en surplus pondéral et sur l’ingestion alimentaire et 2) en déterminant comment les facteurs chimiosensoriels liés au contrôle de l’appétit sont affectés par la pratique d’exercice par rapport au repos et en réponse à divers positionnements de la séance d’exercice dans le temps (timing). Méthodes et résultats : Pour répondre au premier objectif de recherche, une revue systématique a été effectuée afin de documenter l’impact de l’usage des postes de travail actifs chez les personnes en surplus pondéral (article 1). Dix-neuf études ont été inclues, dont 12 portant sur les postes de travail debout, 9 sur les postes avec tapis-roulant, 3 sur les postes avec ergocycle et un sur un poste avec marcheur. Les résultats indiquent que ces postes de travail sont efficaces pour l’augmentation de la dépense énergétique et la réduction de la sédentarité au travail. Une étude expérimentale a été menée afin de déterminer quel est l’impact d’un poste de travail debout, comparé à un poste conventionnel assis, sur l’ingestion alimentaire. Trente-six hommes et femmes ont été assignés de façon randomisée à un poste de travail debout ou un poste assis (article 2). Ils ont pris part à des tâches cognitives pendant environ 1 h 30 min sur le poste de travail attitré et une collation ad libitum leur était ensuite servie. Les résultats indiquent qu’il n’y a pas de différence significative dans l’ingestion alimentaire entre les participants qui ont pris part à la condition assise (427,8 ± 301,8 kcal) et ceux qui étaient debout (461,2 ± 272,8 kcal; p = 0,472). Pour répondre au second objectif, nous avons tout d’abord observé quel était l’effet de l’exercice de haute intensité sur les perceptions chimiosensorielles liées à l’ingestion alimentaire (article 3). Quatorze hommes ont pris part à deux visites dans un ordre aléatoire consistant en A) une longue pause sédentaire et B) une courte pause sédentaire suivie d’une séance d’exercice (course à pied à 70 % du VO2 max). À leur arrivée (8 : 30), ainsi qu’immédiatement avant le diner (11:40), ils étaient soumis à des tests olfactifs et gustatifs. Puis, un buffet ad libitum leur était servi à midi. Les résultats n’ont révélé aucune différence significative dans l’ingestion alimentaire entre la condition sédentaire et la condition exercice (p=0,888). Ces résultats concordent avec l’absence de différence dans les perceptions olfactives et gustatives entre les conditions (tous les p >0,05). Le concept de timing est relativement nouveau au domaine de l’activité physique et plus particulièrement pour le contrôle de la balance énergétique. L’objectif du dernier projet (article 4) était d’observer si le positionnement de l’exercice dans le temps représente un paramètre d’intérêt pouvant optimiser l’effet coupe-faim via les perceptions chimiosensorielles. Dans un protocole similaire à l’article 3, douze hommes ont été soumis à deux conditions dans un ordre aléatoire : A) une séance d’exercice (30 min à 70% du VO2 max) suivie d’une pause sédentaire (90 minutes) ou B) la pause sédentaire suivie de la séance d’exercice. Ils prenaient part à des tests olfactifs et gustatifs à leur arrivée ainsi qu’avant le diner ad libitum. Les résultats indiquent que le positionnement de la séance d’exercice n’a eu aucun impact sur les perceptions olfactives (tous les p >0,05) et gustatives (tous les p >0,05), ainsi que sur l’ingestion alimentaire totale (p=0,459). Conclusion : Nos travaux sont les premiers à montrer qu’en situation aigüe l’utilisation d’un poste de travail debout n’augmente pas la consommation alimentaire lors d’un repas subséquent. De plus, l’exercice d’intensité élevée n’a pas suscité de compensation alimentaire au repas subséquent, et ce peu importe le positionnement de la séance. Par ailleurs, contrairement aux hypothèses émises, l’exercice seul ou le positionnement de la séance n’ont pas modifié les perceptions olfactives et gustatives.

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