Conference
French
ID: <
10670/1.vh234q>
Abstract
Premièrement, sur la période 1951-1952, nous examinons les positions initiales des états-majors en faveur du réarmement allemand sous l'égide de la CED, en gardant à l'esprit la menace soviétique et le poids de l'outre-mer (Indochine et Afrique du Nord, déjà). Deuxièmement, nous analysons les facteurs stratégiques et tactiques qui expliquent l'attachement inébranlable des chefs militaires français au réarmement allemand. De fait, le haut commandement se résigne à la constitution éventuelle d'une nouvelle armée nationale allemande. Troisièmement, nous abordons un renouveau de la méfiance envers l'Allemagne occidentale, à l'occasion de son entrée dans l'OTAN et l'Union de l'Europe Occidentale. Cependant, le péril soviétique demeure : vu les besoins militaires français en Algérie et la diminution des garnisons britanniques en RFA, les responsables militaires français recommandent au gouvernement de ne pas freiner inutilement une contribution militaire allemande aussi indispensable pour la sécurité de la métropole que pour l'efficacité de l'Alliance atlantique.