Article
French
ID: <
10670/1.wd2b22>
Abstract
Les zones humides côtières d'Afrique de l'Est sont menacées de disparition par de grands projets d'aménagements pilotés par des investisseurs extérieurs, sans reconnaissance des droits fonciers et des intérêts des populations locales. Dans un contexte où les agences publiques d'aménagement ne jouent pas leur rôle d'arbitre entre les intérêts des différents usagers et où les études d'impact environnemental sont truquées, l'opacité des modalités de prise de décision permet de nombreuses dérives. Derrière ces grands projets, prévalent ainsi des logiques de spéculation foncière et d'enrichissement personnel. En Tanzanie comme au Kenya, le combat des communautés rurales contre la réalisation de ces projets se situe sur le terrain juridique et passe par des recours devant les hautes cours de justice des deux pays, démarche dans laquelle elles s'engagent avec l'appui d'ONG et d'experts.