Le service de l’eau potable en Tunisie se distingue par ses bonnes performances, officiellement attribuées à une gestion publique centralisée et à la politique sociale menée dans le secteur depuis plus de quarante ans. Cette dernière s’est appuyée essentiellement sur une double péréquation : territoriale et entre niveaux de consommation. Le présent article propose d’examiner les limites de l’organisation centralisée actuelle et de discuter les critères d’équité adoptés pour définir la péréquation territoriale. Il pointe certaines questions sur lesquelles devraient être menées de futures recherches en sciences sociales pour pouvoir proposer des pistes d’évolution de ces critères et l’organisation du service qui en découle.