Abstract
De 1830 à 1870, le paysage religieux français vit sous le signe du "pluralisme encadré". C'est le "système concordataire" qui règne alors. Catholiques, juifs, protestants luthériens et réformés jouissent de droits et d'avantages équivalents (en principe), mais les "marges religieuses" sont exclues du système. L'exemple des baptistes de l'Aisne illustre ces limites : trois de leurs temples furent fermés durant cette période, tandis que leurs activités d'évangélisation sont réprimées. Avant la Troisième République, la liberté religieuse n'était pas la même pour tous. Les "non-concordataires" et les "nouveaux convertis" protestants, à l'exemple des baptistes, en furent parfois privés.