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French

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10670/1.zb49vs

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Comment l’exemple des cimetières-jardins interprète la mémoire funéraire québécoise

Abstract

Les cimetières-jardins sont un excellent laboratoire d’observation du traitement distinct de la mémoire funéraire à travers les époques. Ils font partie d’une période charnière dans la commémoration des morts, entre celle des cimetières urbains (du XVIIe au XIXe siècle) et des parcs-cimetières d’aujourd’hui. Ils sont à la jonction de la gestion par les fabriques et la prise en charge par les entreprises privées qui offrent désormais des services et des biens funéraires selon la formule « tout-en-un ». Des sculpteurs professionnels taillent les pierres tombales, l’iconographie présente sur ces dernières est plus diversifiée et élaborée, de nouveaux matériaux deviennent la norme, des entreprises privées spécialisées dans les pompes funèbres ouvrent leurs portes. « L’industrialisation de la mort » débute peu à peu. Les monuments funéraires qu’on y retrouve témoignent d’une standardisation de certaines pratiques funéraires. Ayant connu leur âge d’or dans le premier quart du XXe siècle, les cimetières-jardins sont de moins en moins fréquentés. Ce texte propose de démontrer pourquoi ces cimetières ont été des lieux de commémoration, autant pour la mémoire à court et à long terme et pourquoi ils ne sont devenus, dans bien des cas, que des espaces mémoriels à court terme. En raison du désengagement social à leur égard, ces lieux voués à une mémoire à long terme sont en quelque sorte marqués par l’oubli, devenant ainsi les acteurs d’une mémoire à court terme.

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