Dès le début de l’année, au vu de mes difficultés en classe, une question s’est posée à moi : comment bien positionner son autorité, en liant bienveillance et fermeté ? En effet, lors de la première période scolaire, ma pratique reposait sur un équilibre fragile entre une bienveillance affective et une autorité maladroite. Je me situais ainsi trop dans l’empathie avec mes élèves, et lorsqu’il a fallu réaffirmer ma position d’enseignante, j’ai fait de la discipline au lieu de mettre en place une autorité éducative. Grâce aux conseils qui m’ont été donnés lors de mes premières visites, et guidée par des lectures théoriques, j’ai pu trouver le recul nécessaire pour me remettre en question. Il était donc important de trouver une posture juste, alliant une autorité plus ferme, garantissant le respect des règles de la classe, et une bienveillance éducative. C’est ainsi que je me suis intéressée à la discipline positive, théorie de Jane Nelsen, qui repose sur des principes de bienveillance et de fermeté simultanées. Pour l’appliquer dans ma classe, j’ai orienté mon empathie vers une compréhension individuelle mais objective des élèves, qui permet de les gérer plus efficacement, en prenant en compte leurs besoins. De plus, cela m’a permis de mettre en place dans la gestion collective, une discipline réellement « positive », c’est-à-dire juste, mais ferme.