Abstract
Les plans pour la construction de la Mosquée Muhammad al-Amin remontent aux années 1950. Mais ce n'est qu'en octobre 2003 que Muhammad Qabbani, Mufti de la République libanaise ainsi que le premier ministre Rafik Hariri inaugurèrent le bâtiment. L'assassinat de Rafik Hariri, le 14 février 2005 a eu de considérables répercussions sur la scène politique libanaise avec, au premier chef, le retrait des forces armées syriennes du Liban. Aujourd'hui, Rafik Hariri repose dans la mosquée Muhammad al-Amin entouré des sept personnes tuées en même temps que lui. Notre article explore les origines du projet de cette mosquée et propose une analyse des dynamiques sociopolitiques et symboliques qui ont accompagné les phases successives de sa construction. Nous avons également interrogé les différentes perceptions suscitées par un projet architectural d'une telle ampleur.