Conference
French
ID: <
2268/131663>
Abstract
Dans la vallée du Luy de France, au lieu-dit Labarthe à Argelos (Pyrénées-Atlantiques), une prescription de fouille préventive a donné lieu à une intervention au printemps 2009 sur 2200 m2. L’intégralité des vestiges attribuables au Néolithique final était contenue dans une seule unité pédosédimentaire incluse dans une séquence colluviale de bas de versant. Neuf foyers ont été étudiés (cf. contribution de B. Nicolle, ce vol.), du mobilier céramique et lithique a été collecté en stratigraphie, et une aire circonscrite riche en tessons de céramique a été identifiée à proximité immédiate d’un petit foyer. Le corpus céramique s’inscrit dans la séquence du Néolithique final du Sud-Ouest, dans le IIIe millénaire av. J.-C. Il constitue néanmoins un faciès original et contribue à combler un déficit d’information dans la région nord-pyrénéenne. L’industrie lithique est réalisée sur silex et quartzite. Deux dates radiocarbones cohérentes avec l’ensemble des données de fouille placent ces occupations dans la fourchette 2600-2400 av. J.-C. calibré. Les données de terrain inscrivent Labarthe 2 dans la série des petits sites à structures légères connus en Béarn et dans les Landes, avec un faible ancrage au sol. Les hypothèses interprétatives sont diverses : stationnement lié à des parcours pastoraux, lieu de franchissement de la vallée, exercice d’une activité spécifique (pêche, chasse ?), etc. L’implantation, au pied d’un éperon qui domine une confluence, pourrait aussi être complémentaire d’une hypothétique occupation sommitale.