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Thesis

Italian

ID: <

2268/152974

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Sociosemiotica della fotografia : testi, oggetti, pratiche. Attestazione dell’impronta e significazione del sacro

Abstract

Ma thèse de doctorat « Sociosémiotique de la photographie : textes, objets, pratiques. Attestation de l’empreinte et signification du sacré » a étudié le domaine de la photographie, en distinguant différents niveaux de pertinence de l’analyse : la textualité, l’objet et les pratiques productives/interprétatives – par rapport, d’un côté, à la peinture et de l’autre, à l’image numérique. Tout d’abord j’ai pris en considération la photo en tant que textualité (morphologie, composition figurative et plastique, stratégies énonciatives) et en tant qu’objet (formes de matérialité, relation entre supports d’inscription et techniques de l’apport). Ce deux niveaux de pertinence de l’image photographique m’ont conduite à m’interroger sur la stricte relation entre les pratiques d’instauration (c’est-à-dire les modalités techniques de l’inscription des formes), les pratiques interprétatives (pratiques documentaires, artistiques, publicitaires) et les pratiques de conservation (pratiques familiales, institutionnelles d’archivage, d’exposition muséale, etc.). En choisissant une épistémologie de la pratique (productive et interprétative) qui détermine celle de la textualité, j’ai analysé les textes en partant de leur statuts, c’est-à-dire de leur valorisation institutionnelle. La thèse se compose de trois parties. La première prend en examen les théories sémiotiques, communicationnelles, sociologiques et esthétiques du texte photographique et du discours de ce medium. Ainsi, j’ai notamment étudié la manière dont les avancements, théoriques et méthodologiques, de la sémiotique de tradition structuraliste et greimassienne, ont permis d’analyser les textes à partir de leurs situations et techniques de production. J’ai toujours mis en rapport la genèse de la photographie avec les pratiques productives de la peinture et de l’image numérique (analyse intermédiale). En relation à la distinction préalable entre texte et objet j’ai analysé deux corpus (le premier est une série de photos écrites et peintes de F.-M. Banier et le deuxième concerne des images numériques de deux artistes — Kriesche et Hoffmann — qui problématisent, l’un, le geste de l’écriture manuelle sur la photographie, et l’autre la numérisation de l’image sous l’optique de la théorie des arts "autographiques" et "allographiques" du philosophe Nelson Goodman. Ce dernier corpus, constitué d’images numériques qui « miment » des iconographies picturales du passé, est le point de départ d’une réflexion sur la question aujourd’hui très débattue de l’original pictural et du statut de l’image numérique. À ce propos j’ai étudié la relation entre la sacralisation de l’œuvre originale dans le cas des arts autographiques et la reproductibilité de l’image photographique et numérique (arts à mi-chemin entre autographie et allographie). La deuxième partie est consacrée aux usages sociaux de la photographie. La pratique interprétative de la photo a été envisagée comme un niveau de pertinence global par rapport au niveau local du texte : les différentes pratiques en réception stabilisent certains statuts de l’image photographique et construisent différents parcours de sémantisation textuelle. J’ai ainsi montré que le point de départ épistémologique de la pratique et du statut social de l’image photographique transforme à la fois les méthodes d’analyse textuelle et le procès de constitution des corpus : à ce propos j’ai analysé des séries photographiques qui posent la question de la méthodologie analytique à l’égard des domaines artistique, publicitaire et documentaire (en particulier le corpus de photographies documentaires d’Allan Sekula, assumé sous un statut artistique). Si dans la première partie de ma thèse la confrontation entre l’image photographique et les images picturale et numérique se développe notamment à travers l’analyse des différentes syntaxes discursives (à l’arrière-plan du débat sur l’immanentisme du texte et sur les effets de sens engendrés par les traces de l’acte de production), dans la deuxième partie la comparaison entre l’image photographique et les images picturales et digitales se joue aux niveaux des pratiques spécifiques en réception, de genres auxquels elles appartiennent et de leur objets-supports. Dans la troisième partie de ma thèse, j’ai enquêté sur une question médiatique fondamentale : comment les pratiques productives et interprétatives du medium photographique se mesurent avec une thématique qui est traditionnellement l’apanage de la peinture : celle de la représentation du sacré. Si la vocation de la peinture sacrée a toujours été de représenter l’invisible et la vision de l’au-delà, la praxis énonciative de la photographie semble dès le début être confinée à la représentation du hic et nunc. Les corpus photographiques et numériques pris en considération (J.-P. Witkin, Taylor-Wood, D. Michals, O. Richon, Pierre et Gilles) montrent que la dé-sacralisation de la tradition picturale à travers la production photographique contemporaine est due surtout aux différentes esthétiques textuelles et aux statuts que les différents corpus assument, et non pas à une propriété ontologique de la technique médiatique de la photographie. La réflexion sur le discours sacré en photographie ne se confond guère avec le discours religieux, mais le sacré se configure plutôt comme une forme de vie, construite autour de catégories comme l’inviolable et l’écologique chez Gregory Bateson. Les analyses des corpus montrent que ce n’est pas seulement le passage d’un medium à l’autre (de la peinture à la photographie), mais aussi les différents statuts (artistique, documentaire, publicitaire, etc.) sous lesquels les images sont assumées, qui ont le pouvoir de transformer la praxis des genres cristallisés en peinture, les parcours textuels de sémantisation et le discours contemporain du sacré.

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