Article
French
ID: <
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Abstract
À la fin du XIXe siècle, tant les mouvements abolitionnistes que la presse à sensation tonnent contre la “traite des blanches”, c’est-à-dire le trafic de femmes et la prostitution forcée auxquels s’adonneraient, à l’échelle nationale et internationale, les maisons de tolérance et autres établissements de prostitution officiellement autorisés. Cependant, si l’argumentaire abolitionniste, tout comme la constitution de la prostitution des mineures en tant que problème public, ont fait l’objet d’un certain nombre d’études, la réalité des parcours migratoires et prostitutionnels est encore largement méconnue. À partir d’un recensement des prostituées étrangères à Bruxelles en 1842, cet article met au jour l’importance des femmes étrangères mineures au sein du système officiel dès sa mise en place par les autorités municipales, et ce que cette situation dévoile des parcours migratoires féminins.