Article
French
ID: <
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Abstract
L’exil révèle la force du sujet qui refuse la violence et l’exilé est un sujet qui porte avec lui l’imaginaire coupable de l’abandon de la terre natale. À ce déplacement dans l’espace vient s’ajouter l’exil linguistique et culturel, qui touche la subjectivité et la représentation qu’un sujet peut avoir de son identité. Ainsi l’exil intime du sujet tient au fait du langage, il fonde son expérience subjective composée par la mélancolie et les traumatismes, car l’exilé c’est l’autre et cet autre, l’étranger, nous révèle à quel point nous sommes étrangers à nous-mêmes. Or, si Julia Kristeva représente l’exemple d’un exil réussi dans la langue, ses œuvres révèlent à travers la dimension psychanalytique le fait que le sujet moderne manque au savoir. Nous interrogeons ici à partir de Paul Ricœur et de Martha Nussbaum le sens de la transmission humaine et langagière de ce sujet intime fait de sollicitude à travers la question de l’identité narrative et littéraire