Article
French
ID: <
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Abstract
L’Atlas linguistique et ethnographique de la Gascogne (ALG), entreprise du Nouvel Atlas linguistique de la France par régions — initialement sous la direction d’Albert Dauzat — a été élaboré entre 1950 et 1973. Dès les années 1950, Th. Lalanne (l’abbé Lalanne), a été pour le domaine gascon aquitanique le principal enquêteur de l’ALG, pour les volumes 1, 2, 3 d’une enquête reposant sur la méthode directe de transcription sur carnets (49 carnets). Il avait ensuite dressé un petit Atlas linguistique de la Gascogne maritime qui est composé de trois carnets de cartes analytiques et synthétiques ou cumulatives, aujourd’hui numérisé. Th. Lalanne, par le biais d’opérations de décompte élémentaire des oppositions phonétiques, phonologiques, morphologiques, syntaxiques et prosodiques, et après visualisation cartographique du partitionnement de ce territoire, en est arrivé à formuler l’hypothèse, généralisable aux organisations dialectales, d’un ordre par sous-ensembles graduels, c’est-à-dire flous ; ce que, vingt ans plus tard, avant même toute vérification par les méthodes de classification, Jean Séguy systématisa, pour l’ensemble gascon, sous le titre gradient de gasconité dans ALG 6. De là à formuler l’hypothèse d’une organisation en fractales, il n’y a qu’un pas ; et ce pas n’est pas d’ordre métaphorique : le travail de vérification qui reste à faire, à partir de là, est immense et fascinant.