Article
French
ID: <
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Abstract
Darwinia, de Robert Charles Wilson, peut être qualifié de « métahistoire alternative » aussi bien que de « littérature de genres » (pluriel délibéré). Ces deux traits ressortent d’une lecture attentive aux procédés utilisés dans le roman pour produire une histoire alternative et donc, indirectement, pour y inscrire l’histoire. Ils reposent sur la combinaison de multiples références culturelles, agencées pour aboutir à une distorsion créative de l’Histoire. La perception de celle-ci est confiée au savoir historique du lecteur et à son activité interprétative, mais aussi facilitée par les emprunts formels au roman populaire. Cet éventail de procédés culturels et textuels construit une intrigue allégorique dans laquelle l’Histoire, les Archives et un roman oublié d’Edgar Rice Burroughs sont traités et réécrits d’une manière postmoderne.