Abstract
L'exercice néoclassique de comptabilité de la croissance économique pour un pays donné aboutit à un diagnostic quantifié des caractéristiques (capital, travail, productivité globale des facteurs) de cette croissance en travaillant avec une fonction de production Cobb-Douglas. En présence de biais de progrès technique (c'est-à-dire de progrès ne bénéficiant pas identiquement à tous les facteurs productifs), cette fonction n'est pas en mesure de fournir séparément la valeur de chaque biais, ce qui peut désorienter la politique économique. Dans cet article, nous fournissons les précisions théoriques et empiriques nécessaires en matière d'économie du progrès technique et précisément sur le sujet des biais de progrès technique. Nous démontrons alors exhaustivement et pédagogiquement pourquoi la fonction Cobb-Douglas ne permet pas une identification séparée de ces biais et est condamnée à les regrouper au sein du résidu de Solow.