Article
French
ID: <
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Abstract
Strasbourg connaît durant la Belle époque une période faste en fêtes populaires et autres manifestations publiques. 1914 marque un coup d’arrêt brutal à ces festivités : la ville, comme toute l’Europe, doit faire face à la Première Guerre mondiale. Est-il encore possible de faire la fête, de se divertir, dans une ville à l’arrière du front ? Ces réjouissances sont-elles spontanées ou organisées par les autorités ? Malgré la pénurie, les contraintes imposées par l’armée et l’absence des êtres chers, la vie continue et les divertissements permettent d’oublier, pour un temps, les malheurs de l’époque. À ces distractions occasionnelles s’ajoutent les manifestations officielles qui deviennent vecteur de propagande, outil de démonstration d’attachement au régime, qu’il soit allemand ou français. Ainsi, lors de l’entrée des troupes françaises en novembre 1918, la ferveur populaire qui transparaît dans l’accueil réservé aux troupes, les fêtes et manifestations officielles qui les accompagnent, servent de référendum quant à la question du retour de l’Alsace à la France.