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Article

French

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ec6_VR58Wi0XIdTTEG1Qf

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Un cosmos connecté « pair à pair »

Abstract

La parenté intime qui fonde les minuscules communautés de chasseurs-cueilleurs s’étend aux non-humains, ceux-ci étant souvent considérés comme des sortes de parents plutôt que comme des personnes d’un autre type. Cet article aborde les limites d’une approche des mondes des chasseurs-cueilleurs qui partirait de l’opposition binaire « égalitaire/hiérarchique ». Ces concepts imposent à leurs communautés des problématiques économiques et politiques modernes, ainsi que l’idée selon laquelle la société est constituée d’individus commensurables pouvant être comparés et évalués, et donc considérés comme égaux (ou non). Je soutiens ici que les chasseurs-cueilleurs forment des « communautés de parenté » plus qu’humaines, composées de membres hétérogènes aux liens multiples et sans mesure commune. Les chasseurs-cueilleurs conçoivent la société dans un idiome local de parenté, kinship en anglais, cette conception se rapprochant de ce que signifierait la parenté si le suffixe -ship de kinship renvoyait à un « compétence », comme dans horsemanship (« équitation », litt. : « la compétence du cavalier »), plutôt qu’à un « état », comme dans dictatorship (« dictature »). Leurs communautés de parenté subsistent grâce à un travail habile de connexion, lequel implique un réseau ouvert dont les divers membres sont constitués par la coopération participative elle-même. Ma proposition est que les fins de l’« égalitarisme » portent notre attention sur une alternative connective de type chasseur-cueilleur, un cosmos connecté « pair à pair ».

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