Abstract
Cet article s’intéresse à l’influence de la composition genrée de la main-d’œuvre sur les politiques de gestion du temps et des horaires de travail menées par les entreprises. A partir d’une enquête qualitative auprès de responsables d’entreprise, il propose une relecture des trois systèmes de gestion du temps et des horaires analysés dans la théorie de la segmentation : le système de temps fondé sur la performance, le système de temps fragmenté et le système standard, héritier de la norme temporelle fordiste. Il montre que le genre peut être un facteur de dégradation des conditions temporelles d’emploi comme un facteur d’amélioration en fonction des configurations particulières dans lesquelles se trouve l’employeur.