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Co-temporalité et perception de la violence

Abstract

A partir de mon terrain dans le Nord-Est du Guatemala, marqué par des configurations de pouvoir nationales et régionales empreintes de violences, je me propose dans cet article de revenir sur la place essentielle accordée par mon ethnographie aux affects. Plus particulièrement, je reviendrai ici sur ma peur, étroitement liée à ma perception de la dynamique de violence de la région, et sur son évolution selon le degré de co-temporalité (Fabian, 2006) sur lequel je me situe. Cette co-temporalité, condition indispensable à la communication humaine et mode de relations temporelles, est ce que l’anthropologue s’attache à construire avec ses interlocuteurs sur le terrain (Fabian, 2006). Introduisant l’idée qu’il n’y a pas un seul Temps intersubjectif, une seule temporalité, cette notion, telle que je l’entends, considère la temporalité comme un certain rapport au temps construit et structuré par les préoccupations et l’échelle de priorités propres au quotidien dans cette temporalité. Ce rapport au temps particulier joue alors comme une grille de perception que l’on peut transporter avec soi. Par le retour réflexif sur ma peur qu’il a nécessité, le principe de co-temporalité m’a ainsi ouvert une première porte d’analyse des violences qui secouent la région, par ailleurs difficiles à appréhender. Dans ce texte, je m’attacherai donc à mettre en lumière ce lien intrinsèque entre temporalité et perception en suivant le fil de ma perception de la violence tout au long de ces trois années de recherche rythmées par les va-et-vient entre le Guatemala et la Belgique.

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