Article
French
ID: <
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Abstract
La grande périphérie désertique du Caire compte actuellement une centaine de quartiers fermés, achevés ou en construction, appelés « compounds », émanant de la promotion immobilière privée. Cette forme urbaine, initiée au début des années 1990, résulte d’une alliance entre acteurs publics et hommes d’affaires égyptiens ou étrangers ; elle se matérialise par des quartiers assez hétérogènes tant au niveau du degré d’enclavement, du type d’habitat que de leur composition sociale. À leurs débuts, les compounds constituaient des îlots séparés les uns des autres par des no man’s land désertiques mais, aujourd’hui reliés entre eux par des milliers de constructions hétéroclites, ils participent au doublement d’une tache urbaine cairote devenue quasi continue. Pour autant, l’opposition récurrente entre le modèle urbain et le mode de vie proposé par le compound versus la ville-mère, populaire et populeuse, témoigne d’une fragmentation ou dualité symbolique, sociale et fonctionnelle interrogeant l’urbanité cairote.